William Morris

William Morris, né le 24 mars 1834 à Walthamstow, Essex et mort le 3 octobre 1896 à Hammersmith, Londres, est un écrivain, poète, peintre, dessinateur...



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Architecte britannique - Peintre britannique - Peintre préraphaélite - Écrivain britannique - Écrivain de langue anglaise - Naissance en 1834 - Décès en 1896 - Arts & Crafts

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  • 19th century (84) art (84) arts and crafts (18) arts and crafts movement (14)... William Morris est aujourd'hui reconnu comme un "auteur solitaire".... (source : librarything)
William Morris

William Morris, né le 24 mars 1834 à Walthamstow, Essex et mort le 3 octobre 1896 à Hammersmith, Londres, est un écrivain, poète, peintre, dessinateur et architecte britannique, célèbre à la fois pour ses œuvres littéraires, son activisme politique, sa défense de l'environnement, ses créations en arts décoratifs et l'influence qu'il continue d'exercer dans ce domaine, l'une des influences principales en Grande-Bretagne au XXe siècle. Certains de ses ouvrages, comme The Wood Beyond the World et The Well at the World's End, sont reconnus comme fondateurs de la fantasy moderne.

Biographie

Morris est né à Elm House, à Walthamstow, le 24 mars 1834, premier fils mais troisième enfant de William Morris, associé de la compagnie Sanderson & Co., courtiers en rachat de crédit dans la Cité de Londres, et de son épouse, Emma Shelton, d'une famille bourgeoise de Worcester[1]. De santé délicate, c'est un enfant studieux. Il apprend à lire particulièrement jeune et dès l'âge de quatre ans il connaît la majorité des romans de Walter Scott. Il a six ans quand sa famille s'installe à Woodford Hall, où il mène une vie de plein air qui lui rend force et santé. Il se promène à cheval dans la forêt d'Epping, vêtu quelquefois d'une panoplie de chevalier du Moyen Âge, observe la nature et apprend à reconnaître les différentes espèces d'oiseaux à leur vol[2][3].

Lecteur vorace, il lit les Mille et une nuits et se passionne pour les illustrations de l'herbier de John Gerard. Jusqu'à l'âge de neuf ans, il suit l'enseignement donné par la gouvernante de ses sœurs, avant d'entrer à l'école de Walthamstow. Il a treize ans quand son père décède, laissant la famille dans une grande aisance matérielle. Les Morris quittent Woodford, jugée désormais trop grande, et le jeune garçon entre à l'internat de Marlborough College, où son père avait payé pour qu'on lui réserve une place. Il y reste trois ans, tire peu de profit de cet enseignement sinon un goût pour l'architecture, grâce aux ouvrages de la bibliothèque, et un certain penchant pour l'anglo-catholicisme [4]. Ses résultats sont médiocres ainsi qu'à Noël 1851, sa famille le retire de Marlborough et le confie aux soins d'un tuteur privé, le révérend F. B. Guy, plus tard chanoine de Saint Alban, qui disposera d'une année pour le préparer à l'entrée à l'université[2][5].

Après des études universitaires à Exeter College (Oxford) , il songe à entrer dans les ordres. La lecture de Thomas Carlyle, de Charles Kingsley et de John Ruskin le persuade de se consacrer à l'art. Étudiant en architecture, puis en peinture, il fait la connaissance de Dante Gabriel Rossetti et les artistes de la «Confrérie préraphaélite» en 1856, ce qui le détermine à consacrer sa vie aux arts décoratifs, à la fois comme créateur et comme homme d'affaires. En 1859, il se marie avec Jane Burden, dont il a deux filles.

En 1847 il fait la connaissance du peintre Edward Burne-Jones. Les deux hommes se lient d'une amitié qui durera toute leur vie et que cimente une passion commune pour la création artistique. La contradiction entre les aspirations socialistes utopiques de Morris et ses activités de créateur d'objets de luxe, accessibles seulement à une clientèle de grands bourgeois victoriens, reste toujours problématique actuellement.

Il meurt, selon son médecin, «d'avoir été William Morris», c'est-à-dire un homme d'une énergie peu commune et d'une créativité sans limites.

L'écrivain

Morris rencontra en son temps la célébrité comme auteur littéraire. Son premier recueil de poésie, The Defense of Guenevere, n'obtint pas un grand succès et il ne fut véritablement reconnu comme poète que grâce à The Earthly Paradise en 1870. Il fut aussi l'auteur de traductions de sagas islandaises, telle que Sigurd the Volsung, et d'autres textes classiques.

Portrait par Félix Vallotton paru dans La Revue blanche en 1896.

Ses principales fictions romanesques, ou «romances en prose», sont A Dream of John Bull, The Well at the World's End et l'utopie socialiste News from Nowhere, parue en 1890. On le considère fréquemment comme le père de la fantasy, The story of the Glittering Plain, The Wood Beyond the World, The Well at the world's End et The Water of the Woundrous Isles ont influencé l'œuvre de Tolkien[6].

Il mit aussi son talent d'écrivain au service de ses convictions politiques, comme dans son ouvrage Les Arts décoratifs, leur relation avec la vie moderne.

Le révolutionnaire

C'est en 1876 que William Morris fit son entrée en politique en acceptant le poste de trésorier de l'Eastern Question Association. En 1883, déçu par les libéraux, il rejoignit les socialistes de la Social Democratic Federation, puis est membre du groupe de militants qui fonde la Socialist League en décembre 1884 pour s'opposer à l'orientation réformiste de la SDF. L'existence la la Ligue sera éphémère et elle disparaîtra en 1890 après avoir connu des conflits internes.

Pendant les années 1880-1890, Morris n'eut de cesse de parcourir la Grande-Bretagne comme activiste socialiste, alternant conférences et discours. Il prônait le perfectionnement de la qualité de la vie des travailleurs manuels, de la classe ouvrière tout entière, grâce à l'éducation et les loisirs, avec, surtout, l'enseignement des arts appliqués. Il considérait la guerre entre le capital et le travail comme le sujet essentiel de toute réflexion sur la société contemporaine. Il s'insurgeait contre le côté philistin de la société victorienne qui le faisait désespérer d'un envisageable épanouissement de l'art dans le dispositif capitaliste basé sur le profit et la production de masse dénuée de qualité.

Il fut un ardent défenseur de l'environnement et du patrimoine architectural. Sa défense de la terre et ses attaques contre la répartition pernicieuse des biens anticipaient, à maints égards, les revendications écologistes. C'est surtout à cause de son écologisme radical qu'il sera re-découvert par une partie de l'«ultra-gauche» française (L'Insécurité sociale, Interrogations, L'Encyclopédie des Nuisances... )  :

"Oui : il faut toujours que les ouvriers prêtent main forte à la grande invention industrielle de l'époque : la falsification, et qu'ils s'en servent pour produire pour eux-mêmes un simulacre dérisoire du luxe des riches ! Car les salariés vivront toujours comme l'ordonnent leurs payeurs, et le mode de vie qu'ils ont est celui que leur imposent leurs maîtres.

Mais c'est perdre son temps que de vouloir exprimer l'étendue du mépris que peuvent inspirer les productions de cet âge bon marché dont on vante tellement les mérites. Il suffira de dire que le style bon marché est inhérent au dispositif d'exploitation sur lequel est fondé l'industrie moderne. C'est à dire, notre société comprend une masse énorme d'esclaves, qui doivent être nourris, vêtus, logés et divertis comme esclaves, et que leurs besoins quotidiens obligent à produite les denrées serviles dont l'usage garantit la perpétuation de leur asservissement. " (Useful work versus useless toil, cité dans Réflexions sur Ecologie... Industrialisme... Travail).

Morris et la restauration du patrimoine

Partageant les vues de John Ruskin, qu'il contribue fortement à populariser, William Morris s'engage à ses côtés pour prôner la «non-restauration». Il étend la réflexion de Ruskin aux architectures non-nobles, et diffuse l'idée que la restauration est une perte d'authenticité pour l'œuvre. En 1877, il crée la Society for the Protection of Ancient Building, «qui s'attache au respect du monument comme document historique et souhaite l'étendre, au delà du Moyen Âge, à l'ensemble des périodes» (D. Poulot, Patrimoine et musées : l'institution de la culture, Hachette, 2001, p. 127)

Personnage-clé des arts décoratifs

Galahad, Bors et Perceval découvrent le Graal (1890)

La première décoration d'intérieur dont Morris se chargea fut celle de sa propre demeure - Red House - construite par Philip Webb pour le jeune couple à Bexleyheath, alors en pleine campagne avant de devenir ensuite un faubourg de Londres. À l'Exposition universelle de Londres en 1851, Morris avait été surpris par la laideur des objets présentés : en effet, selon lui, la révolution industrielle en standardisant la fabrication des objets avait mis en avant la notion de profit, au détriment de l'esthétique et de la qualité du produit.

La firme Morris, Marshall, Faulkner & Co, créée en 1861 avec l'aide de Ford Madox Brown, Charles Falkner, Burne-Jones, Rossetti et Philip Webb, acquit rapidement une excellente réputation pour la fabrication de vitraux mais aussi pour sa production de papiers peints et textiles. Elle devint ultérieurement Morris & Co.

En 1888, la première exposition de l'Arts and Crafts Exhibition Society, société issue de l'Art Workers Guild (regroupement d'architectes, artisans d'art, peintres et sculpteurs) ne présentait que neuf créations de Morris & Co. Selon le biographe de Morris, J. W. Mackail, peu de membres de ladite société auraient à l'époque imaginé l'influence à venir de William Morris.

Ses créations sont indissociables des passions qu'il partageait avec ses amis préraphaélites, en premier lieu avec Burne-Jones, tant pour les primitifs italiens que pour l'art du Moyen-Age, sans compter leur aversion commune pour la laideur du goût bourgeois victorien. En témoignent la réalisation des 66 livres imprimés par sa Kelmscott Press et la création de nouveaux caractères d'imprimerie de style néo-gothique.

Ce n'est qu'après de nombreuses années pour que Morris apparaît clairement comme l'initiateur des mouvements Arts and Crafts – arts décoratifs et artisanat d'art – en Grande-Bretagne et outre-Manche. Aux États-Unis, en 1883, Morris expose des tapisseries à la Foreign Fair de Boston. La Morris & Company travaillait déjà depuis une dizaine d'années à Boston dans la fourniture de papiers peints. En France et en Belgique, il inspire surtout la mouvance Art nouveau. On peut souligner au passage l'anti-sexisme de celui qui promouvait le travail des artisans et des artisanes avec un même enthousiasme.

L'héritage de William Morris

Selon Fiona Mc Carthy, ce n'est que bien des années après sa mort que l'influence de Morris, l'impact de son œuvre, purent être mesurés. En 1996, pour le centenaire de sa mort, à l'occasion de l'exposition organisée conjointement par la William Morris Society et la Society of Designer Craftsmen, Fiona Mc Carthy exprima son émerveillement de l'épanouissement de l'artisanat d'art généralement, un siècle après la disparition de Morris, et son admiration pour la survie inespérée des arts décoratifs et artisanats d'art, compte tenu du déplorable contexte politique, environnemental et commercial actuel.

Œuvres

La Reine Guenièvre (1858)
Poésies
Traductions de textes islandais avec Erik Magnusson en 1870

Morris a aussi traduit en anglais L'Énéide (1875) et L'Odyssée (1887).

Histoires fantastiques (utopiques)
Écrits politiques
Essais

Galerie

Notes et références

  1. Dictionary of National Biography, 1901, "William Morris"
  2. ab Encyclopedia Britannica, 1911, "William Morris"
  3. J. W. Mackail, Life of William Morris (Vie de William Morris), p.  3–8
  4. Son biographe officiel, John William Mackail, affirme que Morris est sorti de Marlborough converti à l'anglo-catholicisme ("a committed Anglo-Catholic. ") Voir J. W. Mackail, Life of William Morris, p.  17
  5. J. W. Mackail, Life of William Morris, p.  25
  6. Anne Besson, La fantasy, Klincksieck, coll.  «50 questions», 2007

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