École de Nancy
L'École de Nancy est le fer de lance de l'Art nouveau en France dont l'inspiration principale est dans les formes végétales et animales.
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École de Nancy - Art nouveau en France - Art nouveau
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- Musee de l'Ecole de Nancy Art Nouveau Tourisme Nancy Emile Galle freres Daum... le Musée de l'Ecole de Nancy est un espace unique en France consacré à un... (source : jedecouvrelafrance)
L'École de Nancy est le fer de lance de l'Art nouveau en France dont l'inspiration principale est dans les formes végétales (Gingko, ombelle, Berce du Caucase, nénuphar, chardon, cucurbitacée…) et animales (libellules…). Cette alliance s'appuie sur une recherche d'utilisation poussée dans la verrerie, la ferronnerie, l'acier, le bois pour mettre le beau dans les mains de tous et ainsi faire entrer l'art dans les foyers.
Objectifs
Les fondateurs définissent l'École de Nancy comme l'«alliance provinciale des industries d'art, sorte de syndicat des industriels d'art et des artistes décorateurs, s'efforçant de former en province, pour la défense et le développement des intérêts industriels, ouvriers et commerciaux du pays, des milieux d'enseignement et de culture favorables à l'épanouissement des industries d'art». Son objectif est par conséquent de faire rayonner la Lorraine, riche de ses nombreuses industries (aciérie, etc. ) et artisanat d'art (cristallerie, ébénisterie, travail du verre, du bronze d'art, de la faïence et de la céramique) mais aussi d'un sentiment patriotique issu de l'immigration de nombreux Français originaires d'Alsace et de l'actuelle Moselle qui, toutes deux, étaient occupées par les Allemands depuis la Guerre de 1870. L'École de Nancy se voulait un art total par la collaboration de l'ensemble des corps de métiers (architecture, ameublement, arts décoratifs, vitraux…).
Principes
Elle promeut les arts décoratifs ou art mineures. À la croisée de l'art et de l'industrie, elle utilise des domaines et techniques comme le verre, le vitrail, la peinture, le mobilier, l'architecture.
Influences
La présence du Japonais Hokkai Takashima à Nancy de 1885 à 1889, aura un impact sur le thème oriental de nombreuses œuvres[1].
Histoire
L'activité de cette École se déroule essentiellement à Nancy et s'avère reconnue lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889 où Émile Gallé et Louis Majorelle voient leur talent reconnu, jusqu'en 1909 où le mouvement connaît sa dernière manifestation collective à Nancy, dans le cadre de l'Exposition mondiale de l'Est de la France. Par la suite, le style évolue lentement vers ce qui donnera l'une des impulsions de l'art déco Français.
Nancy
Ville déjà dynamique, Nancy devient après l'annexion de 1870 la capitale de l'est de la France.
L'Art nouveau sert de ciment culturel pour les optants qui on trouvé refuge à Nancy[2].
Fondation de l'école
En 1894, une exposition d'arts décoratifs et industriel lorrain est organisée dans les galeries Poirel par l'architecte Charles André. Les membres de la commission de l'expo fondent la société des arts décoratifs lorrain. C'est la première foi que les artistes nancéiens exposent ensemble[3].
En 1900, Emile Gallé, Louis Majorelle et les verreries Daum présentent leurs travaux à l'Exposition Universelle de Paris[4].
En 1901, Emile Gallé rédige une lettre ouverte, publiée le 11 janvier dans le quotidien l'Étoile de l'Est et le 15 dans la revue la Lorraine-Artiste. Dans cet article il propose de réer un groupement visant à la promotion du développement d'une industrie d'art en Lorraine[4].
L'association de l'École de Nancy ou Alliance Provinciale des Industries d'Art est créée le 13 février 1901[5].
En 1902, faute de financement, seuls Majorelle et Daum peuvent participer à l'exposition des Arts Décoratifs de Turin[3].
En 1903, l'école expose au pavillon de Marsan, dans le palais du Louvre, à l'initiative de l'union centrale des arts décoratifs[3].
Une nouvelle exposition est organisée dans les galeries Poirel en 1904.
Déclin
Gallé décède le 23 septembre 1904.
En 1909 est organisée à Nancy l'Exposition mondiale de l'Est de la France. Les artistes de l'école de Nancy, regroupés dans un pavillon du parc Sainte-Marie exposent ensemble pour la dernière fois.
Marginalisation
La guerre de 1914 puis le développement du mouvement Art déco, marginalisent l'Art nouveau. Cette indifférence se poursuit jusqu'à la fin du siècle[6].
Le musée de l'école de Nancy est inauguré en 1964[7].
Dans les années 1970, des opération d'urbanisme comme celle du quartier gare entraînent la destruction de nombreux bâtiments architecture École de Nancy. La verrière de Jacques Gruber (dans l'actuel bâtiment Crédit Lyonnais) est menacé de destruction en 1976, elle est sauvée par les monuments historiques[8].
Redécouverte
En 1999 est célébrée l'année de l'école de Nancy.
Aujourd'hui les œuvres de l'École de Nancy participent à l'identité de la ville et sont un vecteur de communication.
Membres du mouvement
Article détaillé : Membres de l'École de Nancy. L'École est créée formellement le 13 février 1901 par Émile Gallé, Victor Prouvé, Louis Majorelle, Antonin Daum et Eugène Vallin, ils formaient le bureau. Ils participent aussi au comité directeur avec :
- Charles André, Émile André, Henri Bergé, Oscar Berger-Levrault, Albert Bergeret, Charles-Désiré Bourgon, Ernest Bussière, Paul Charbonnier, Alfred Finot, Émile Friant, Charles Fridrich, Camille Gauthier, Emile Goutière-Vernolle, Jacques Grüber, Louis Guingot, Henry Gutton, Henri Gutton, Herborn, Louis Hestaux, André Kauffer, Jules Larcher, Lombard, Henri Morot, Émile Nicolas, Henri-Paul Royer, Save, Schwartz, Paul Souriau, Steinheil, Thiria, Lucien Weissenburger, Lucien Wiener, Hokkai Takashima.
La responsabilité de l'École de Nancy a été assumée par Henri Bergé à partir de 1905 à la mort d'Émile Gallé.
Quelques œuvres architecturales majeures
- Villa Majorelle
- Quartier de Saurupt
- Brasserie Excelsior
- Chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle
- le Musée de l'École de Nancy qui présente la riche collection léguée par Eugène Corbin, principal mécène du mouvement.
Références
- ↑ http ://edn. nancy. fr/web/index. php?page=hokkai-takashima
- ↑ L'Art nouveau : passerelle entre les siècles et les arts p. 130 Sylvie Mazaraky, Jos Vandenbreeden, (ISBN 2873864133)
- ↑ a b c L'Ecole de Nancy à l'Exposition Mondiale de l'Est de la France Anne-Laure Dusoir 22 octobre 2005
- ↑ a b Emile Gallé et l'association Ecole de Nancy (1901-1904) [pdf] Valérie Thomas, Annales de l'Est 2005
- ↑ Statuts de l'École de Nancy[pdf] Émile Gallé, 12 février 1901
- ↑ Beaux arts magazine hors série Nancy art Nouveau 1999
- ↑ http ://www. toutnancy. com/generation-v2/index. php?idpage=1473&iddom=2&first=1&t=Le%20mus%C3%A9e%20de%20l%27Ecole%20de%20Nancy
- ↑ http ://www. nancy-guide. net/index. php/Tourisme/Un-week-end-a-Nancy/3) -Ville-Neuve-et-Art-Nouveau
- École de Nancy : peinture et art nouveau, Réunion des musées nationaux, Paris, 1999, 159 p. (ISBN 2711838390)
- L'École de Nancy, 1889-1909 : art nouveau et industries d'art, Réunion des musées nationaux, Seuil, Paris, 1999, 357 p. (ISBN 2711838439)
- L'École de Nancy, fleurs et ornements : ma racine est au fond des bois, Réunion des musées nationaux, Paris, 1999, 141 p. (ISBN 2711838447)
- François Loyer (dir. ), L'École de Nancy et les arts décoratifs en Europe, Serpenoise, Metz, 2000, 277 p. (ISBN 2876924471) (actes du colloque)
- Jean-Claude Vigato, L'École de Nancy et la question architecturale, Messene, Paris, 1998, 64 p. (ISBN 2911043642)
Liens externes
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