Saurupt

Saurupt est un quartier de la ville de Nancy, classiquement délimité par le boulevard Georges-Clemenceau, l'avenue du Général-Leclerc, le quai de la Bataille, et les rues de Nabécor et du Maréchal-Oudinot.



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Quartier de Nancy - École de Nancy - Art nouveau en France - Art nouveau - Monument historique de Nancy - Patrimoine du XXe siècle

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Villa Les Glycines (1902-1904), 5 rue des Brice, par Émile André

Saurupt est un quartier de la ville de Nancy, classiquement délimité par le boulevard Georges-Clemenceau, l'avenue du Général-Leclerc, le quai de la Bataille, et les rues de Nabécor et du Maréchal-Oudinot.

Il est reconnu pour ses habitations de style École de Nancy (Art nouveau), construites au début du XXe siècle grâce à l'un des premiers projets de lotissement de la ville, dénommé parc de Saurupt et localisé dans la partie Sud-Ouest du quartier. Saurupt abrite aussi l'École nationale supérieure des mines de Nancy ainsi qu'une résidence universitaire gérée par le CROUS.

Les origines

Saurupt (étymologiquement «ruisseau des saules») est à l'origine un lieu-dit localisé à l'écart de Nancy près du ruisseau de Nabécor, où se trouvait un petit bois, avant-poste de la forêt de Haye. Un épisode de la bataille de Nancy s'y déroule en 1477. Dès le XVIe siècle, l'endroit devient un lieu de détente privilégié de la famille ducale qui y reconstruit un château qui sera en grande partie détruit à la Révolution.

Le parc de Saurupt

En 1898, le domaine de Saurupt est légué aux Hospices de Nancy à la mort de son dernier propriétaire, Alfred Hinzelin. Sa veuve obtient finalement de conserver la propriété, mais elle est bientôt contrainte de se séparer d'une grande partie des terrains pour préserver le château. Son nouveau mari, Jules Villard, se lance alors dans la création d'un ambitieux lotissement de villas : le parc de Saurupt.

Villa Marguerite (1903-1904), 3 rue du Colonel-Renard, par Henri Gutton et Joseph Hornecker

À la fin du XIXe siècle, le spectaculaire essor démographique de Nancy est à l'origine d'une grave crise du logement pour la population, qui reste principalement concentrée dans les limites de la ville fixées au XVIIIe siècle. Démissionnaire dans le développement urbain, la municipalité laisse à l'unique initiative des propriétaires privés le percement des rues, limitant son intervention à l'aménagement d'équipements collectifs. C'est dans cette expérience urbanistique et architecturale privée que s'inscrit la création du parc de Saurupt.

Le concept de la cité-jardin en lisière de ville et conçue pour une population aisée s'inspire du modèle anglais et de l'exemple français du lotissement du Vésinet près de Saint-Germain-en-Laye.

Jules Villard fait appel aux meilleurs représentants locaux de l'Art nouveau, surtout Émile André et Henri Gutton, membres de l'École de Nancy, pour la mise en œuvre du projet qui est lancé en 1901. Le parc comporte 88 propriétés sur 18 hectares, il est fermé par des grilles et gardé par un concierge.

Villa Apportéer-Defaut (1902-1904), 1 rue des Brices, par Gutton et Hornecker (détruite).
Villa Henri-Emmanuel Lang (1905-1906), 1 boulevard Georges-Clemenceau, par Lucien Weissenburger

Malheureusement, l'entreprise ne remporte pas le succès escompté, et en 1906 seules six villas sont construites, dans la partie Nord du domaine. Le projet est alors modifié pour satisfaire une clientèle plus modeste, et toute une partie du parc est redessinée pour accueillir des maisons mitoyennes, tandis que les rues sont intégrées au réseau municipal et les grilles de Louis Majorelle sont déposées vers 1910. Le parc connaîtra par conséquent un relatif succès et sera achevé dans les années 1930, l'Art déco ayant pris le relais de l'Art nouveau.

En 1918, le château de Saurupt est légué à la ville qui le démolit en 1936 pour édifier un orphelinat, et finalement l'École des Mines en 1955.

Malgré les vicissitudes de son développement, et surtout la destruction particulièrement controversée de la villa témoin à l'entrée du lotissement en 1974, le parc offre toujours actuellement un excellent aperçu de l'architecture bourgeoise à Nancy au début du XXe siècle.

On peut entre autres y admirer :

  • la loge du concierge (1902-1903), 2 rue des Brice, par Émile André et Joseph Hornecker
  • la villa Les Glycines (1902-1904), 5 rue des Brice, par Émile André
  • la villa Les Roches (1902-1904), 6 rue des Brice, par Émile André
  • la villa Marguerite (1903-1904), 3 rue du Colonel-Renard, par Henri Gutton et Joseph Hornecker
  • la villa Lang (1905-1906), 1 boulevard Georges-Clemenceau, par Lucien Weissenburger
  • la villa Fruhinsholz (1908-1910), 77 avenue du Général-Leclerc, par Léon Cayotte
  • la villa Les Cigognes (1923-1924), rond-point Marguerite de Lorraine, par Charles Masson

Apparitions au cinéma

Du lundi 18 juin au mercredi 11 juillet 2007, un tournage s'est déroulé dans la villa Les Cigognes avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein, pour le film Il y a longtemps que je t'aime, de Philippe Claudel. Quelques scènes ont aussi été enregistrées dans les rues proches, ainsi qu'au parc Sainte-Marie, ce qui a génèré légèrement d'animation avec les mouvements de l'équipe de tournage et les véhicules lourds stationnés autour du rond-point Marguerite de Lorraine. Le film est sorti sur grand écran le 19 mars 2008.

Notes et références

  • Émile Badel, Le Parc de Saurupt hier, actuellement et demain, Nancy, 1906 (Réédition 1998. Préface de V. Bradel)
  • Nancy, le parc de Saurupt, Itinéraires du patrimoine 187, Éditions Serpenoise, 1998
  • Lorraine Pénin, La création du parc de Saurupt, Nuit du Patrimoine, Saurupt de l'Art nouveau à l'Art déco, Ville de Nancy, 18 septembre 1999
  • Nancy-Guide, le parc de Saurupt [1]

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